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Martyrs de Lamprat : 65 ans après la mémoire demeure

Publié le dimanche 7 juin 2009.


A Lamprat, joli village de Plounévézel, proche de Sainte Catherine, s’est noué il y a 65 ans, un des drames les plus retentissants de la fin de la seconde guerre mondiale en Poher. C’est là qu’une poignée de jeunes résistants croiseront funestement l’occupant allemand. Ils sont une dizaine de jeunes à déjeuner à la ferme lorsqu’ils sont surpris par une patrouille allemande. Seul l’un d’entre eux, Jean Le Manac’h parviendra à se sauver en se cachant dans la cheminée. Eugène Léon sera abattu d’une rafale de mitraillette alors qu’il tentait de s’échapper.
Premier arrêt à Moulin Meur.
Une première gerbe a été déposée à Moulin Meur, "première étape tragique de ce parcours macabre, le début d’un trop long chemin de la mort et de la barbarie," dira Christian Troadec. Un hommage a également été rendu à Roger Guenver, récemment décédé, qui fut à l’origine du choix de la stèle.

Le groupe s’est ensuite déplacé au village de Lamprat où une gerbe a été déposée par Xavier Berthou, au pignon de la maison où s’est noué ce drame terrible, puis à la stèle du village.
Marcel Olivier au nom de Georges Thomas, président de l’Anacr, a "salué la mémoire de ces jeunes, torturés de la façon la plus ignoble, qui ont été jusqu’au sacrifice suprême pour défendre la liberté."
Marcel Le Goff, fils, a salué le courage de ces jeunes "qui ont choisi de donner leur vie et leur jeunesse pour combattre l’envahisseur allemand ; n’oublions jamais ce que fut la barbarie nazie," tonnera-t-il.
Le groupe vocal Chantaccord a entonné le chant des partisans et le chant des marais
Les martyrs.
Agés de 18 à 24 ans, ils s’appelaient Georges Auffret, Loulou Briand, Marcel Bernard, Jean Le Dain, Georges Le Naélou, Marcel Goadec, François L’Hostis et Marcel Le Goff. Neuf jeunes hommes victimes de la barbarie des nazis qui dans leur folie n’auront aucune pitié. Tabassés au bois de Coat Penhoat, puis embarqués dans un camion bâché, les résistants sont pendus un par un, le premier à Moulin Meur, le dernier 60 km plus loin à Saint-Caradec.
Quelques jours plus tard, à quelques centaines de mètres de Lamprat, à la carrière bleue, les quatre frères Le Guern et leur cousin furent également embarqués par un convoi allemand et livrés à des miliciens à Plestan où ils furent torturés et achevés.

Compléments d’information dans deux livres épuisés (hélas !), mais consultables à la Bibliothèque municipale de Carhaix : 

 Dans le second se trouve un long témoignage de Germaine Mével, reproduit ici (sans mention d’origine) avec d’autres documents et témoignages :
http://jluc.lefloch.googlepages.com/lamprat1944
Auffret : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2006-09-29.8709600234/view

Bernard : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2006-09-29.8804697067/view

Briand : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2008-08-31.7904890007/view

Goadec : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2009-05-02.0862053904/view

Le Dain : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2009-05-02.0994227351/view

Le Goff : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2009-05-02.5019717881/view

Le Naëlou : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2009-05-02.7644025762/view

Léon : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2009-05-02.7308770449/view

L’Hostis : http://www.plaques-commemoratives.org/plaques/bretagne/plaque.2008-08-31.2202963114/view

Les femmes porte-drapeaux de l’Association Nationale des Pupilles de la Nation des Orphelins de Guerre ou du Devoir.

Une première gerbe a été déposée au pignon de la maison du village.

Les personnalités et les personnes qui ont rendu hommage aux jeunes martyrs.

Le groupe vocal Chantaccord.