Mardi après midi, le préfet du Finistère accompagné des élus de Plounévézel a été reçu à la coopérative d’insémination. Jean Pierre Mourocq, président de Créavia issu du regroupement des deux coopératives de l’Urcéo et Génoé et Jean Pierre Rohou ont tour à tour expliqué l’évolution de la génétique et l’adaptation des structures selon les lois du marché.
Une génétique au top.
"Créavia est le leader Français de la reproduction et la France est aujourd’hui sur le podium international d’une génétique conçue par les éleveurs pour les éleveurs" indique Mr Mourocq.
"Aujourd’hui, la génomie qui permet de connaître le patrimoine génétique des animaux dès l’âge de 2 ou 3 mois va révolutionner nos habitudes de travail, avant il fallait attendre 5 ans pour connaître la valeur d’un reproducteur aujourd’hui au bout d’un an on peut le collecter" explique Jean Pierre Rohou.
Avec cette nouvelle technique auquel les chercheurs de l’Inra se sont investis, une trentaine de critères différents peuvent être identifiés sur la base de la lecture de l’ADN des animaux "On est bien dans la sélection, pas dans du bidoullage" prévient Mr Mourocq en précisant que la responsabilité d’anticipation pour travailler sur la santé des animaux "le consommateur n’acceptera plus de boire du lait d’une vache traitée" indique t’il à titre d’exemple. "On peut ainsi trouver un gène d’animal sans cornes ou une vache avec des trayons plus droits pour le robot de traite" argumente Jean Pierre Rohou.
L’évolution.
La station de Plounévézel accueille désormais une soixantaine de génisses donneuses d’embryons, un troupeau qui bénéficie d’un suivi sanitaire et alimentaire très strict, les embryons sont collectés et ensuite dispatchés dans les élevages.
La visite s’est achevée à la taurellerie avec le prélèvement d’un mâle et le suivi de la semence jusqu’à sa mise en congélation dans l’azote liquide.