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Journée Nationale de la Déportation : Un hommage à Jean Marie Le Gall.

Publié le dimanche 25 avril 2010.


Il y a 65 ans, au printemps 1945, les armées alliées libéraient les dernières citadelles où les nazis détenaient encore des survivants du génocide des Juifs et des Tsiganes et des rescapés des camps de concentration.
Le monde, stupéfait découvrait l’horreur du système concentrationnaire. Hier la cérémonie commémorative à Plounévézel revêtait un caractère exceptionnel : on y rendait hommage à Jean Marie Le Gall, décédé le 30 mars 1945, trente six jours avant la libération du camp de Neuengam où il était retenu prisonnier.
"Ardent patriote, Jean Marie vit mal l’occupation allemande, il héberge en outre Tanguy Prigent, jeune député SFIO, maire de Saint Jean du Doigt et recherché par la gestapo. Se sentant aussi recherché, Jean Marie et Pauline, son épouse, se cachent, laissant à Kérivoal leurs quatre enfants ; mais le 22 juin 1944, quelques jours après les événements tragiques de Lamprat et de la carrière bleue, Jean Marie est arrêté devant ses enfants (9, 12, 13 et 14 ans) et Pauline, son épouse (34 ans). Il est déporté en Allemagne," précise Xavier Berthou.
A l’instigation de Mr Guillemin, son ancien instituteur, son nom est donné à l’école de Plounévézel par délibération du conseil municipal du 4 octobre 1946. Par décret du 10 septembre 1955, signé de René Cotty, Président de la République, Jean Marie Le Gall fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur, une distinction remise à sa famille par Tanguy Prigent, alors ministre de l’Agriculture.
Une centaine de personnes participaient hier à cette cérémonie commémorative, en présence d’ Annick Cotty, fille de Jean Marie Le Gall, accompagnée de sa famille.