Gérard Boulch, piégeur agréé, n’en revient pas ! "Nous avons capturé une trentaine de ragondins en une semaine et sur quelques dizaines de mètres du ruisseau du Dourcam au niveau de l’exploitation de Loïc Jézéquel à Kerbars, " explique t-il.
Effectivement, en bordure du petit ruisseau qui serpente dans les prairies, des cadavres de ragondins viennent d’être sortis des cages de piégeage, il y a des adultes mais aussi de très jeunes.
"Je m’inquiète pour la qualité de l’eau mais également pour les dégâts qu’ils occasionnent. Loïc Jézéquel a ainsi découvert au milieu de sa parcelle de maïs, plus de 1 000 m2 dévastés. De plus les ragondins sont porteurs de la douve du foie, dangereuse pour les bovins mais également de la leptospirose, dangereuse pour l’humain : il ne faut surtout pas toucher les cadavres," ajoute le piégeur.
Que faire ?
Arrivés par le canal de Nantes à Brest, les ragondins ont colonisé le département. L Féfidec ( Fédération Finistérienne des groupements de défense contre les organismes nuisibles des cultures) a bien tiré la sonnette d’alarme, mais la prime de 1,50 € par capture est bien mince pour motiver piégeurs ou déterreurs. La solution serait peut être de mobiliser des bénévoles afin d’envisager une action d’envergure. D’ici là, le Dourcam et les autres rivières continueront d’être des lieux de prolifération pour ces animaux qui se reposent le jour et s’activent la nuit !